Résumé :
|
Cet ouvrage fait suite au colloque organisé par l'UNIORPA en novembre 2002 sur le thème "Interdits de vieillir". En adoptant le titre pluriel et ambigu "Interdits de vieillir", l'UNIORPA ouvre la voie à diverses interprétations que l'on retrouve au fil des chapitres de cet ouvrage. Le premier sens est porté par cette valeur centrale de notre société qui veut qu'il nous faille rester jeune tout au long de notre vie. L'individu doit se conformer aux prescriptions qui lui sont faites (sport, alimentation...) pour préserver son capital jeunesse et la vieillesse devient le fruit d'un coupable relâchement. L'autre sens identifie les discriminations dont nous faisons preuve de manière plus ou moins explicite à l'égard de la vieillesse. Des interdits sociaux sont posées aussi bien dans le domaine de la vie amoureuse et sexuelle que dans le domaine de l'apparence (look, tenue vestimentaire). Et puis, il y a ces territoires où la limite d'âge prend toute son importance et entraîne des changements : le travail, les soins, la cité, l'argent, la prise de risque ou le droit de choisir. Dernier sens abordé par les intervenants : les interdits posés par la vieillesse. Jean Maisondieu a en trouvé un seul mais de taille : l'interdit qu'ils font aux autres de rêver d'éternelle jeunesse et d'immortalité. Mais pourquoi la vieillesse est-elle percluse d'interdits ? Plusieurs hypothèses sont exprimées dans cet ouvrage permettant de mieux cerner le phénomène qui donne aux plus âgés d'entre nous un statut de marginaux et d'exclus.
|