Résumé :
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Cinq pour cent des suicides constitués sont réalisés au cours d'une hospitalisation. Si les facteurs de risque de suicide sont connus et efficients au cours des crises suicidaires, ils le sont peu ou pas chez les patients suivis de longue date. Nous étudierons les facteurs de risque de suicide propres aux différentes périodes d'une hospitalisation et propres à la pathologie schizophrénique. Tenter d'élaborer le suicide de tels patients, pris en charge au long cours, et ses conséquences sur l'entourage, est essentiel en équipe et avec la famille. Dans une deuxième partie, nous proposerons au clinicien le soutien du cadre jurisprudentiel, en ce qui concerne la responsabilité hospitalière en matière de suicide. La faute alléguée le plus souvent y est un défaut de surveillance. L'évaluation du caractère adapté des moyens mis en uvre pour la prise en charge d'un patient tient compte de la prévisibilité du geste suicidaire. Le travail avec les familles et l'entourage est essentiel pour éviter les projections réciproques lors du passage à l'acte et aider à la verbalisation des mouvements émotionnels secondaires au suicide du patient.
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