Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS WR0xNrpC. Diffusion soumise à autorisation]. Les études d'impact sur la santé (HIA) constituent un outil multidisciplinaire d'aide à la décision, qui évalue l'impact des politiques sur la santé publique et sur les inégalités en matière de santé. Elles ont pour but d'aider les décideurs à maximiser les gains en termes de santé et à réduire les inégalités. Le document de consensus de Göteborg (1999) indique les raisons qui justifient d'inclure la participation communautaire en tant que valeur clé dans le cadre de ces études. Selon ce document, la participation aux études d'impact implique la population dans le processus de décision et corrige le déséquilibre démocratique entre le gouvernement et la société. Elle donne aux citoyens le sentiment que la santé et la prise de décision leur appartiennent et qu'ils interviennent personnellement dans la formulation des politiques. Cependant, les dimensions participative et d'encouragement à l'autonomisation des études d'impact peuvent s'avérer difficiles à mettre en pratique. Dans le présent examen des stratégies participatives adoptées dans les applications principales des études d'impact au Royaume-Uni, nous avons trouvé que l'objectif de ces études, à savoir influencer la prise de décisions, crée une tension entre leurs dimensions participative et documentaire. Par conséquent, les chercheurs ont réduit la dimension participative, en diminuant l'importance accordée à l'expérience communautaire d'autonomisation, d'appropriation et de démocratie, et ont élargi la dimension documentaire en donnant la prééminence aux données de l'expertise et de la recherche. Les applications récentes des études d'impact sur la santé donnent une justification utile de la participation en tant que moyen de collecte d'informations mais il n'est plus défendable de soutenir ces études en tant que moyen de renforcer l'autonomie des communautés et de faire avancer la démocratie participative.
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