Résumé :
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Toute norme juridique induit un système de représentation sociale fixant généralement des espaces légaux délimitant le permis et l'interdit. Tout objet saisi par le droit devient donc "normatif" dès lors que le droit s'en saisit et devient à cette occasion un "construit". Or le XXIe siècles'ouvre sur la judiciarisation de données ne relevant pas a priori du système juridique ni d'aucun système construit par la pensée humaine. "L'être humain" tel qu'appréhendé par les sciences expérimentales et la technoscience ne peut relever du régime constructif du droit. Il est fondamentalement ce qui est, et pas ce qui doit être. Afin de clarifier la "construction juridique" , un détour par les philosophies fondatrices des droits de l'homme est nécessaire. Le drame de l'eugénisme nazi ne doit pas ressurgir sous prétexte de régimes de protection tels que les construit le droit, l'objet de cet article étant de démontrer que ne pas reconnaître la transcendance de l'être humain n'est pas, philosophiquement ni intellectuellement, encore moins juridiquement et politiquement, sérieux et ne peut que conduire à sa destruction un jour ou l'autre. Sommaire de l'article : 1) L'être humain non "donné" à la perception : les philosophes classiques et néoclassiques : a) L'être humain dans les genèses. b) L'être humain dans l'histoire de la pensée. 2) L'être humain très malheureusement "objectivé" par la biologisation de l'être : a) La génétique : expression privilégiée de l'unification du vivant. b) La biologisation juridique de l'être humain.
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