Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS cXMxR0x6. Diffusion soumise à autorisation]. Les antipyrétiques, y compris le paracétamol, sont prescrits couramment chez l'enfant pyrétique, malgré le peu d'arguments qui sous-tendent son intérêt clinique. Une mise au point bibliographique a été effectuée en recherchant les articles de recherche dans les bases de données Cochrane et Medline sur l'efficacité du paracétamol dans les affections fébriles pédiatriques et les événements indésirables associés à son utilisation. Aucune étude ne montre d'avantage manifeste du paracétamol à dose thérapeutique chez l'enfant fébrile atteint d'infection virale ou bactérienne ou de paludisme. D'après certaines études, la fièvre semblerait même avoir un effet bénéfique sur l'infection, bien qu'aucune étude prospective définitive n'ait été réalisée chez l'enfant pour tester cette hypothèse. L'utilisation du paracétamol à dose thérapeutique est généralement sans danger ; des manifestations d'hépatoxicité ont toutefois été observées à la posologie pédiatrique recommandée. Dans les pays où la malnutrition est fréquente l'innocuité du paracétamol est mal connue. Pour les familles pauvres, le coût du paracétamol est considérable. Rien n'indique l'intérêt du traitement de l'enfant fébrile par le paracétamol. Ce traitement ne devrait donc être administré qu'à l'enfant manifestement incommodé ou dont l'affection est douloureuse. La place du paracétamol chez l'enfant atteint de paludisme grave ou d'infection ainsi que chez l'enfant mal nourri et fébrile demande à être clarifiée.
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