Résumé :
|
Si la loi du 1er décembre 1988 instituant le RMI (revenu minimum d'insertion) fit l'objet jadis d'un très large consensus puisqu'elle fut adoptée à la quasi-unanimité par l'Assemblée nationale, il n'en est pas allé de même, quinze ans plus tard, de la loi du 18 décembre 2003 réformant ce dispositif. Saluée par certains comme un texte permettant de rationaliser les compétences sociales des collectivités locales tout en améliorant les dispositifs existants en matière d'emploi aidé et d'insertion par l'activité économique, dénoncée par d'autres comme un texte marquant un reflux sensible de l'Etat protecteur ainsi qu'un nouveau progrès de la "flexibilisation" du travail, cette loi a en effet suscité, au sein des milieux intéressés (professions sociales, militants associatifs, élus locaux
), de vives controverses : ce qui suffirait à attester, s'il en était besoin, l'importance de la réforme qu'elle a initiée et qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2004.
|