Résumé :
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Cette étude confirme la plupart des observations faites dans les années précédentes et montre un maintien à un niveau global significativement médiocre, tout particulièrement pour ceux originaires d'Afrique subsaharienne et d'Asie. La situation continue à évoluer favorablement au Maghreb. Elle est stable, mais à un piètre niveau de qualité en Europe, comme aux Amériques. Elle est plus satisfaisante en Asie. - En termes quantitatifs, le nombre de primo-migrants astreints à la visite médicale OMI subit pour la première fois depuis 1999 un léger tassement en 2004. Il convient cependant de se rappeler que les réfugiés hébergés en CADA bénéficient d'une procédure différente et ne sont donc pas comptabilisés. La proportion de cas signalés a diminué sous le double effet de l'augmentation en proportion de deux types de population en meilleure santé : les étudiants et les personnes originaires d'Asie. Cette diminution a cependant été limitée sous l'effet probable et déjà observé en 2003 d'une amélioration de la qualité du service, et d'un perfectionnement des procédures de suivi. Les grands " fondamentaux " de la santé des migrants (obésité, diabète, MCV) sont toujours présents, et l'amélioration des méthodes de dépistage du diabète en 2004 permet de les dépister plus précocement, et donc de les prendre en charge à des stades moins évolués. En 2003, les donnés des enquêtes, malgré quelques discordances, retrouvées cette année, faisaient craindre une forte poussée épidémique de tuberculose, dans la population des primo-migrants, les plus exposés étant les hommes jeunes en provenance d'Afrique subsaharienne : Cette crainte est confirmée cette année. Les handicaps, surtout sensoriels, sont toujours en augmentation régulière et devront trouver des réponses dans le cadre des disponibilités existantes, sous réserve qu'elles soient adaptées à ces nouveaux besoins, assez atypiques par rapport à leur organisation actuelle (prédominance des structures liées aux handicaps mentaux).Le paludisme reste le fléau de l'Afrique subsaharienne, et on ne peut qu'être alarmé de la place des formes récentes et graves (type 2). Enfin, la sous évaluation des pathologies mentales doit amener à la création d'un outils mieux adapté pour les repérer, au moins dans un premier temps.
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