Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 1LpQR0x4. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Les auteurs se sont donnés pour objectif d'évaluer au niveau mondial l'état actuel des données figurant sur les registres des décès et d'examiner plusieurs indicateurs représentatifs de l'exhaustivité et de la qualité de ces données. Méthodes : Ils ont récapitulé les données issues des registres des décès disponibles par année et par pays. Ils ont évalué des indicateurs de la qualité de ces données pour chaque pays, dont notamment la réalisation en temps voulu, la complétude et la couverture de l'enregistrement, et la proportion de décès attribués à des causes mal définies. Résultats : A la fin de l'année 2003, on disposait de données concernant l'enregistrement des décès provenant de 115 pays, ces données n'étant toutefois pratiquement exhaustives que pour 64 pays. Le taux de couverture des registres des décès va d'une valeur proche de 100% dans la région Europe de l'OMS à moins de 10% dans la région Afrique. Seuls 23 pays disposent de données complètes à plus de 90%, qui mentionnent une cause de décès mal définie dans moins de 10% des cas et utilisent les codes ICD-9 et ICD-10. Dans 28 pays, moins de 70% des données sont exhaustives ou plus de 20% des décès ont donné lieu à l'affectation de codes indiquant une cause de décès mal définie. Douze pays à hauts revenus d'Europe occidentale figurent parmi les 55 pays collectant des données de qualité intermédiaire. Conclusion : Peu de pays disposent de données de bonne qualité sur la mortalité, utilisables pour étayer solidement l'élaboration et la mise en oeuvre des politiques. Certains pays ont besoin d'urgence de mettre en place des systèmes d'enregistrement des décès, ne serait-ce qu'un enregistrement par sondage, ou de perfectionner les systèmes existants, de manière à approfondir rapidement les connaissances au sujet des statistiques sanitaires les plus élémentaires : qui meurt de quoi ?
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