Résumé :
|
Il est difficile d'affirmer de façon certaine que l'augmentation d'une importance saisissante du nombre de cas observée en 2004 est liée à une vraie augmentation de la prévalence ou de l'incidence de la tuberculose dans la population des primo-migrants étudiés. Le biais le plus évident serait que cette augmentation ne correspondent en fait qu'à une amélioration importante de la qualité du recueil des données. Quelle que soit l'explication, qui est peut être un mélange des deux hypothèses, il n'en reste pas moins qu'au final, on ne peut que constater que la prévalence comme l'incidence de la tuberculose chez les primo-migrants vus par l'OMI doivent être revues avec une forte hausse, pour s'établir à des taux près de douze fois plus importants que dans la population française standard. Plus alarmant peut-être est que le différentiel entre la population migrante " légale " et la population migrante " illégale " est sur cette question plus resserré qu'on l'estimait jusqu'à présent, sous réserve, bien sur, que l'impact de la tuberculose dans la population migrante illégale n'ait pas été lui aussi fortement sous-estimé. Les observations faites partout ailleurs dans des pays comparables montrent que pendant l'année qui suit l'arrivée en France se produit une forte poussée épidémique chez les primo-arrivants. Il paraît donc aujourd'hui évident qu'un bilan médical, un an après l'arrivée en France, comprenant le dépistage radiographique de la tuberculose, doit représenter un objectif prioritaire pour la santé de cette population.
|