Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS pJG6ER0x. Diffusion soumise à autorisation]. A l'échelle mondiale, la Fédération de Russie supporte la onzième plus forte charge de tuberculose si l'on exprime celle-ci par le nombre total estimé de nouveaux cas survenant chaque année. En 2003,26% de la population était couverte par la stratégie de lutte antituberculeuse internationalement recommandée, connue sous le nom de traitement sous supervision directe (DOT), chiffre à comparer à la valeur moyenne globale de 61% pour les 22 pays présentant la plus forte charge de tuberculose. Le Directeur général de l'OMS a identifié deux points de départ nécessaires pour étendre la portée des interventions visant à combattre les maladies infectieuses émergentes : un engagement total en faveur du système de santé et un renforcement de ce système. Le succès des programmes de lutte contre les maladies infectieuses est souvent déterminé par des contraintes pesant sur le système de santé. Les auteurs analysent et évaluent l'impact des dispositions prises pour assurer la délivrance des services liés à la tuberculose dans la Fédération de Russie, en dressant des analyses détaillées des obstacles et des incitations créés par les structures organisationnelles et par les systèmes de financement et de paiement des dispensateurs. Ils démontrent que ces systèmes offrent peu d'incitations à l'amélioration de l'efficacité des services ou de la lutte antituberculeuse. Au lieu de cela, le système encourage un suivi prolongé par les services de consultation externe spécialisés des hôpitaux (connus sous le nom de dispensaires), ainsi que des hospitalisations multiples ou trop longues. Il est peu probable que la mise en place, le développement et l'application durable des méthodes de lutte antituberculeuse approuvées par l'OMS puissent s'opérer dans le cadre du système actuel de prestation de services. Cela est dû à l'absence de prise en compte du contexte plus large du système de santé. Pour que le programme de lutte antituberculeuse puisse être mis en oeuvre de façon durable, il est nécessaire de modifier le système de santé en reconfigurant les services, de manière à créer des incitations récompensant les améliorations en matière d'efficacité et de résultats.
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