Résumé :
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S'il a semblé utile et opportun de s'interroger sur la protection sociale accordée aujourd'hui aux travailleurs migrants, étrangers et citoyens européens, c'est d'abord et avant tout parce que les lignes, ici continuent de bouger en dépit (ou en raison) des résistances des uns (ou des pressions des autres). Les étrangers ? Deux catégories se distinguent, ceux qui sont en situation régulière, ceux qui ne le sont pas. Pour ces derniers, la protection sociale accordée se révèle pour le moins incomplète. Les travailleurs migrants ? Si leur protection est relativement bien assurée tant par les textes que par la jurisprudence, des problèmes nouveaux se posent néanmoins en liaison notamment avec l'élargissement de l'Union européenne : le fait que le coût du travail soit sensiblement différent d'un pays à l'autre faisant craindre à la fois une entrée massive de travailleurs et une "délocalisation " non moins massive des entreprises situées dans les pays où le coût de la main d'uvre est élevé. Les citoyens européens ? Dans l'ensemble, et même si on pourrait repérer de ci de là plusieurs limites dont certaines assez conséquentes, la construction communautaire n'a cessé d'élargir le droit à la protection de ces personnes en matière par exemple de santé, de chômage, de retraite
Les diverses études qui composent ce dossier n'ont certes pas pour objectif premier de les faire bouger. Leur ambition est autre : contribuer à éclairer un débat qui ne brille pas toujours par sa clarté et dont, surtout, on ne mesure pas toujours nettement tous les tenants et aboutissants.
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