Résumé :
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L'enquête apporte une bonne "photographie" de l'état de santé des étudiants non communautaires avec cette réserve qu'elle ne nous permet d'étudier que les pathologies qui ont fait l'objet d'un questionnaire. On remarquera qu'en 2003, le nombre de cas signalés a connu une augmentation significative, dans un contexte global de stagnation du nombre d'étudiants non communautaires. On relèvera aussi que si le Maghreb et l'Afrique subsaharienne restent les plus importantes zones géographiques envoyant des étudiants en France, l'Asie, et singulièrement la Chine sont en passe de les dépasser. Si l'état de santé des étudiants originaires d'Europe et des Amériques se situe dans cette enquête dans la zone moyenne de l'étude, on doit garder à l'esprit qu'en 2002 ces deux zones étaient nettement en dessous de cette moyenne, pour un nombre global très voisin. L'Asie se situe toujours en dessous de la moyenne, mais cet indicateur est trompeur en ce sens que c'est le continent dont le volume a le plus augmenté. L'impact du paludisme sur la population primo-migrante, singulièrement africaine subsaharienne, ne donne aucun signe de fléchissement, bien au contraire. On observera que les handicaps représentent en valeur absolue et chaque année un nombre de cas significativement élevé, et qui devrait interpeller les pouvoirs publics sur les capacités d'accueil en ce domaine. Le taux des maladies mentales est clairement sous-estimé et doit absolument faire l'objet d'une évaluation plus scientifique à partir de critères internationalement reconnus, faisant la part des différences culturelles comme de l'inévitable subjectivité des médecins devant ce type de cas.
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