Résumé :
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L'époque n'est plus aux utopies, à " changer la mort " par exemple. Désormais, comme il faut savoir bien vivre, il serait bien vu de mourir " proprement ", avec élégance, en toute conscience. L'essor de la crémation en Occident témoigne de cette préférence pour la cendre, plus hygiénique que ces corps putrides, en décomposition. Bref, l'homme moderne n'a plus le temps de mourir, ou de vivre son deuil. Il y a pourtant urgence à " apprivoiser la mort ", souligne Marie-Frédérique Bacqué, psychologue, vice-présidente de la Société de thanatologie, dans un ouvrage qui vient de paraître. D'autant que les rites funéraires actuels ne sont plus habités et paraissent le plus souvent vide de sens. Faut-il les réinventer ? Parler de la mort aux enfants ? Montrer les corps à la télévision ? Légiférer sur l'euthanasie ? Marie-Frédérique Bacqué apporte des réponses claires et nécessaires. Car faire silence sur la mort peut rendre malade, en parler, contre toute attente, soulage et apaise. Illustration.
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