Résumé :
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Le 1er juillet 2005, les assurés sociaux ont commencé à découvrir les premiers effets de la loi Douste-Blazy, adoptée en août 2004. Les mesures intitulées ("gouvernance", "médecin traitant", "parcours de soins", dépassements d'honoraires, dossier médical, tarification des hôpitaux à l'activité, etc.) institutionnalisent en réalité un système de santé à plusieurs vitesses. Déjà en 2003, une Note de la Fondation Copernic, Main basse sur l'assurance maladie, disséquait le projet de démantèlement de la Sécurité sociale orchestré par le Medef et les forces libérales. En ne visant que la réduction des dépenses publiques remboursables, la contre-réforme libérale de Douste-Blazy favorise l'introduction de l'assurance privée dans le système de santé, ce qui augmentera inévitablement les inégalités sociales de santé. Ceux qui prétendent sauver l'assurance maladie sont en fait les fossoyeurs de la Sécurité sociale solidaire. Cette voie régressive n'est pas irréversible. Les comités de défense citoyens, l'opposition des professionnels de santé et des acteurs de terrain montrent la vitalité des résistances. Des alternatives pour le financement et pour la régulation du système de santé permettraient sa reconstruction dans l'efficacité et la solidarité.
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