Résumé :
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Bien que la question du statut de l'embryon humain ne soit pas neuve, la réponse de principe que la Cour de cassation a récemment apportée à la demande de réparation d'un enfant né handicapé a fait franchir au droit civil une étape supplémentaire dans la construction de la notion de personne. Par la parole du juge, le sujet de droit, la personne est reconnu antérieurement à sa réalité physique (I). Le droit civil donne la parole, pour défendre les atteintes à son intégrité corporelle, à l'embryon qui ne l'avait pas et lui reconnaît une autonomie juridique. Mais il ouvre aussi la voie, dans le contexte du développement des sciences de la vie, à une discussion sur l'extension des droits de l'homme et le rapport ambigu qui existe entre ceux-ci et la notion de dignité humaine (II).
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