Résumé :
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En France, l'épilepsie concerne environ 400 000 à 500 000 personnes, dont la moitié sont des enfants. Elle est source de handicap et de surmortalité. Sa prise en charge doit dépasser le strict périmètre médical pour être complétée par une approche médicosociale dont l'importance doit être reconnue, notamment en ce qui concerne l'amélioration de la qualité de vie. La qualité de vie des personnes épileptiques est d'autant plus altérée que les crises sont féquentes et mal contrôlées, entraînant des problèmes d'insertion professionnelle et un isolement. Le retentissement psychologique est marqué par une fréquence accrue de syndromes dépressifs et anxieux, souvent mal pris en compte. Une collaboration entre les médecins du travail, les neurologues et les instances médico-administratives chargées d'évaluer le handicap pour proposer une insertion scolaire et professionnelle adaptée, est nécessaire. L'épilepsie véhicule des représentations souvent négatives dans le grand public et augmente le sentiment d'exclusion des malades. Conscientes de ce problème, les associations de malades se sont regroupées dans un "Comité national pour l'épilepsie" et ont obtenu le label de "Campagne d'intérêt général 2004" en vue de sensibiliser tous les publics aux problèmes dont souffrent les patients.
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