Résumé :
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Après l'avis favorable rendu par la Commission européenne, début octobre, à propos de l'ouverture de négociations d'adhésion entre l'Union européenne et la Turquie, ce sera au Conseil européen de se prononcer dans le courant du mois de décembre. Pour la Turquie, qui a réussi à sortir son économie de l'instabilité chronique qui l'a caractérisée deux décennies durant (de 1980 à la fin des années quatre-vingt-dix), l'ouverture de ces négociations marquerait un véritable tournant. Elle accélérerait le processus de stabilisation et de réformes amorcé en 1996 avec l'entrée en vigueur du traité d'union douanière signé avec l'UE, traité qui prévoyait déjà l'adoption d'une partie de l'acquis communautaire. La perspective de l'adhésion européenne permettrait la modernisation du cadre institutionnel et l'émergence d'un nouveau modèle de croissance. L'économie turque deviendrait plus attractive pour les investissements directs étrangers et les transferts de technologie. Toutefois pour une économie de développement comme celle de la Turquie, l'adhésion à une règle du jeu très contraignante, définie par certains des pays les plus développés au monde, n'est pas exempte de risques et pourrait déboucher sur une réforme "d'eurosclérose périphérique"
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