Résumé :
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Après un historique sur la tarification hospitalière, du prix de journée à son origine à la tarification à l'activité (T2A) aujourd'hui, Jean-Marie Clément propose une étude critique sur cette dernière. Le prix de journée a permis le développement du service public hospitalier. Entre 1965 et 1980, la plupart des hôpitaux des plus grands CHU aux plus petits des centres hospitaliers, voire des hôpitaux locaux, ont été reconstruits, rénovés ou agrandis. Mais le coût de la médecine hospitalière va exploser et mettre en péril l'équilibre financier des caisses de Sécurité sociale au même titre que l'inflation concomitante des dépenses provenant de la médecine de ville (médecins libéraux, omnipraticiens et spécialistes). Dès lors les pouvoirs publics vont remplacer le prix de journée par la dotation globale. Celle-ci aura pour effet de supprimer des lits et des équipements pour permettre aux établissements d'équilibrer leur budget car ce financement leur permettait de toucher une enveloppe qui ne tenait pas compte de l'activité afin, justement, de diminuer celle-ci d'une année sur l'autre et ainsi de suite. La T2A parachève-t-elle le sens des politiques hospitalières depuis les années 1980 ? Va-t-on vers la suppression du service public hospitalier ? Voici des questions qui certainement dérangent, mais auxquelles il faut répondre.
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