Titre : | Rapport d'information sur les évolutions du système de protection sociale en Argentine. |
Auteurs : | Jacqueline ALQUIER ; Gilbert Barbier ; Paul BLANC ; Françoise HENNERON ; Raymonde LE TEXIER ; Anne-Marie Payet ; Janine ROZIER ; Michèle SAN VINCENTE-BAUDRIN ; Alain Vasselle ; Sénat (Paris, FRA) |
Type de document : | Rapport |
Editeur : | Paris [FRA] : Sénat, 09/05/2007 |
Collection : | Rapport d'information du Sénat , num. 305 |
Description : | 45p. pdf / ann. |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Système santé ; Protection sociale ; Assurance maladie ; Accès soins ; Prise charge ; Régime retraite ; Pension retraite ; Prestation familiale ; Assurance chômage ; Aide sociale ; Retraite ; Politique santé ; Politique sociale ; Argentine |
Résumé : | Suite au déplacement d'une délégation de la commission des affaires sociales du Sénat en Argentine du 9 au 17 septembre 2006, le présent rapport présente un état des lieux du système de protection sociale argentin et des défis qu'il doit relever après la crise économique et sociale qui a frappé le pays en 2001 et 2002. De l'analyse faite par la délégation, il ressort tout d'abord que le système de santé en Argentine est complexe et fragmenté. Le système d'assurance maladie s'organise en effet autour de trois catégories distinctes d'opérateurs : les "obras" sociales, le secteur privé et le secteur public avec une répartition des rôles très différente du système français. Outre cette fragmentation en de multiples opérateurs, le rapport évoque également quelques faiblesses récurrentes du système d'assurance maladie. Premièrement, le dispositif n'a pas la capacité d'offrir une couverture minimale à l'ensemble de la population et cette situation s'est aggravé depuis la crise : la population couverte a diminué de dix points en 2001 passant, en raison de la crise économique de 60% à 50%. Deuxièmement, les personnes dûment assurées ne bénéficient pas toujours d'une couverture suffisante : l'existence d'un reste à charge est systématique en Argentine, malgré la gratuité des services publics et la prise en charge de la sécurité sociale, ce reste à charge étant particulièrement élevé puisqu'il représente 40% des dépenses totales de santé. Pour pallier ces déficiences, des efforts répétés ont été menés par les autorités avec l'objectif de promouvoir une plus grande efficience et développer une politique de santé publique moderne qui s'appuie sur les principes énoncés par l'Organisation mondiale de la santé. Des réformes engagées dans la deuxième moitié des années quatre-vingt-dix, dont l'application a été retardée en raison de la crise, représentent un pas dans la direction d'une harmonisation du système et d'une meilleure régulation. Le plan 2004-2007 comporte des objectifs à développer en terme de promotion de la santé et doit permettre à l'ensemble de la population d'accéder à un panier de biens et service minimum. Un accent particulier a été également porté à l'amélioration de la santé maternelle et infantile en raison de la persistance d'un taux de mortalité materno-infantile élevé et d'un niveau important d'enfants vivants en dessous du seuil de pauvreté. Le rapport met également en lumière deux volets particuliers du système de santé argentin : les retraites et les politiques de solidarité. Il constate que, comme l'assurance maladie, le système de retraite a été frappé de plein fouet par la crise économique (réduction du niveau des pensions de 13%) et qu'il peine à couvrir l'ensemble de la population. Il souligne enfin l'efficacité limitée des politiques de solidarité : le volet réinsertion du plan "Jefes y Jefas", qui avait pour objectif le recrutement de bénéficiaires par le tissu des PME, s'est avéré un échec entraînant de nombreux licenciements et des détournements au niveau local ; les aides à la famille et aux chômeurs ne touchent qu'un nombre réduit d'allocataires. |
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