Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS F9nR0xlF. Diffusion soumise à autorisation]. Contexte : Prescrite à des fins médicales, la diacétylmorphine, ingrédient actif de l'héroïne, a prouvé son efficacité dans le traitement de la dépendance sévère aux opiacés. Cependant, il n'existe pas de données sur son efficacité chez les héroïnomanes autochtones. Méthode : Nos analyses ont été effectuées à l'aide des données de l'étude NAOMI (North American Opiate Maintenance Initiative), un essai ouvert randomisé et contrôlé qui compare l'efficacité de la diacétylmorphine injectable (45,8%) et de l'hydromorphone (10%) au traitement oral à la méthadone (44,2%) chez les opiomanes réfractaires aux traitements prolongés. Nous avons analysé les taux de maintien et de réponse au traitement chez les participants de l'étude à Vancouver (n=192). Résultats : Les profils de référence des participants autochtones (n=60) et non autochtones (n=1 32) étaient semblables, à l'exception du taux de séropositivité VIH, plus élevé chez les Autochtones (23,3% c. 8,3%). Parmi les participants autochtones des groupes du traitement par injection et du traitement à la méthadone, les taux de maintien après 12 mois étaient de 84,4% et de 57,1%, et les taux de réponse étaient de 68,8% et de 53,4%, respectivement. Les taux pour les Autochtones n'étaient pas significativement différents des taux pour les Non-Autochtones. Discussion : Offrir aux opiomanes autochtones réfractaires aux traitements prolongés un traitement assisté par la diacétylmorphine prescrite à des fins médicales ou par l'hydromorphone pourrait être un moyen efficace de les attirer vers les centres de traitement et de réduire considérablement leurs risques de contracter des infections à VIH.
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