Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS sB9R0xI9. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Déterminer l'incidence de perte de suivi dans un programme de traitement pour les personnes vivant avec l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) au Kenya, et investiguer comment la perte de suivi est influencée par le sexe. Méthodes Entre novembre 2001 et novembre 2007,50275 individus séropositifs d'âge>=14 ans (69% de sexe féminin ; âge médian : 36,2 ans) ont participé à l'étude. Le suivi a été perdu lorsque les individus ont été absents de la clinique de traitement du VIH pendant>3 mois lorsqu'ils étaient sous combinaison thérapeutique antirétrovirale (TARV), et pendant>6 mois dans le cas contraire. L'incidence de perte du suivi a été calculée au moyen des méthodes Kaplan-Meier, et les facteurs associés à la perte du suivi ont été identifiés par la régression logistique et l'analyse multivariable par régression du modèle de Cox. Résultats Globalement, 8% des individus ne se sont jamais présentés à une visite de suivi, et 54% d'entre eux ont perdu le suivi. L'incidence totale de perte du suivi était de 25,1 par 100 personnes-années. Parmi les 92% qui ont assisté à une visite de suivi au moins, l'incidence de perte du suivi avant et après le début du TARV a été de 27,2 et 14,0 par 100 personnes-années, respectivement. Parmi les facteurs de la ligne de base associés à la perte du suivi, ont été constatés le jeune âge, la longueur du temps de trajet pour se rendre à la clinique, la révélation de l'état VIH positif du patient, un nombre élevé de lymphocytes CD4+un stade avancé de la maladie à VIH et la ruralité de la clinique. Les hommes ont présenté un risque plus élevé en général et ce, avant et après le début du TARV. Conclusion Le risque de perte du suivi a été élevé, particulièrement avant le début du TARV. Les hommes ont été plus enclins à perdre le suivi, même après ajustement pour base sociodémographique et caractéristiques cliniques. Des interventions conçues séparément pour les hommes et les femmes pourraient améliorer la rétention.
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