Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xn79qG. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Évaluer la relation entre la prévalence de la carence en vitamine A chez les femmes enceintes et l'effet d'un apport complémentaire néo-natal en vitamine A sur la mortalité infantile. Méthodes Des études portant sur l'apport complémentaire néo-natal en vitamine A ont donné des résultats contradictoires quant à l'effet sur le risque de mortalité infantile, possiblement à cause de l'hétérogénéité entre les études. Une des sources de cette hétérogénéité est la prévalence de la carence en vitamine A parmi les femmes enceintes ; ce que nous avons étudié au moyen de techniques de méta-régression sur des individus admissibles et d'essais randomisés par grappes. Par une adaptation des techniques standards permettant de contrôler l'inclusion d'un essai randomisé par grappes, nous avons modélisé le logarithme du risque relatif de mort infantile en comparant l'apport complémentaire en vitamine A à la naissance à un traitement standard, en fonction linéaire de la prévalence de la carence de vitamine A chez les femmes enceintes. Résultats L'analyse de méta-régression a révélé une relation linéaire statistiquement significative entre la prévalence de la carence en vitamine A chez les femmes enceintes et l'efficacité observée d'un apport complémentaire en vitamine A à la naissance. Dans les régions où 22% au moins des femmes enceintes manquent de vitamine A, les compléments en vitamine A donnés aux nouveau-nés ont un effet protecteur contre la mortalité infantile. Conclusion Une analyse de méta-régression est, par nature, une analyse d'observation et elle peut souffrir d'influences combinées. Néanmoins, notre étude suggère que les apports complémentaires en vitamine A sont susceptibles de réduire la mortalité infantile dans les régions où la carence de ce micronutriment est commune. Les programmes de complémentation néo-natale peuvent par conséquent se montrer plus bénéfiques dans les régions où la prévalence du manque de vitamine A chez les femmes enceintes est élevée.
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