Résumé :
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Le deuil est, tout comme la question de la mort en général, escamoté. La tristesse et les empêchements psychiques qu'il entraîne sont banalisés (on ferait le deuil de tout et de rien), niés ou deviennent les symptômes d'une maladie (la maladie de deuil). Dans ce contexte socio-culturel, la médecine peut-être convoquée pour soigner efficacement tous les maux de la vie, de la naissance à la mort, annuler au moyen de traitements magiques toute forme de fragilité non conforme avec les exigences actuelles, quand il ne s'agit pas d'en prévenir les manifestations. Il est admis que la période deuil augmente potentiellement la morbidité, voire la mortalité, qu'elle peut être corrélée avec une augmentation de l'absentéisme professionnel, et qu'il existe des complications relevant d'une prise en charge médicale
Mais cette traversée douloureuse se déroule le plus souvent naturellement. Face à un patient endeuillé, le rôle du médecin généraliste dépasse celui d'un prescripteur. Ce sont davantage ses qualités d'écoute, d'empathie et de pédagogie qui font de lui un accompagnant de premier plan. Méthode
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