Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 7kR0xBJo. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Souligner l'impact possible des coûts associés au surpoids et à l'obésité sur les politiques et les initiatives de prévention de la province de l'Alberta. Méthode : Par une méthode de calcul du coût de la maladie basé sur la prévalence, nous avons estimé les coûts directs (soins hospitaliers, médicaments, soins médicaux, soins en établissement, coûts supplémentaires) et indirects (incapacité de courte et de longue durée, mortalité prématurée) associés à l'excès de poids pour 22 affections médicales. Les coûts totaux de chaque affection ont été estimés à l'aide de la base de données de l'Agence de la santé publique du Canada sur le fardeau économique de la maladie au Canada. Nous avons aussi estimé les fractions attribuables dans la population (FAP) à l'aide des données de 2004 et de 2005 de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes et d'analyses documentaires récentes. Résultats : En 2005, le coût de l'excès de poids en Alberta s'est élevé à 1,27 milliard de dollars. Son coût direct était de 630,1 M$ (49,5%) et son coût indirect, de 643,8 M$ (50,5%). Exception faite des coûts associés à la mortalité prématurée et à la prestation des soins, l'obésité représentait 69,5% des coûts (500,8 M$), et le surpoids, les 30,5% restants (220,2 M$). Sur les 22 affections médicales, la maladie coronarienne présentait les coûts imputables à l'excès de poids les plus élevés (307,1 M$), suivie de l'arthrose (167,7 M$) et du diabète de type II (161,5 M$). Le coût total de l'excès de poids correspondait à 5,6% des dépenses annuelles en soins de santé de la province pour 2005. Conclusion : Les recherches sur le calcul des coûts de l'obésité s'attachent souvent aux coûts directs des soins de santé, mais notre étude montre que les coûts indirects de l'excès de poids sont tout aussi considérables et peuvent représenter plus de la moitié des coûts totaux. Les interventions visant à réduire l'excès de poids chez les Canadiens pourraient donc améliorer la santé de la population tout en réduisant les coûts provinciaux et nationaux des soins de santé.
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