Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS AkGR0xr7. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Examiner les effets positifs et négatifs du tourisme médical sur l'économie, le personnel de santé et les coûts médicaux en Thaïlande. Méthodes Les répercussions financières du tourisme médical ont été estimées à partir de données émanant du ministère du Commerce, avec des modifications et des extrapolations. Les données d'une enquête réalisée auprès de 4 755 patients ambulatoires étrangers et thaïlandais dans deux hôpitaux privés ont été utilisées afin d'étudier l'impact du tourisme médical sur les ressources humaines. Les tendances des tarifs relatifs de la césarienne, de l'appendicectomie, de la réparation de hernies, de la cholécystectomie et de l'arthroplastie du genou dans cinq hôpitaux privés ont été examinées. Des groupes cibles et des entrevues approfondies avec des directeurs d'hôpital et des témoins privilégiés des secteurs public et privé ont été organisés afin de mieux comprendre les motivations et les pratiques des parties prenantes liées à ces interventions et de renforcer les connaissances sur le tourisme médical. Résultats Le tourisme médical génère l'équivalent de 0,4% du produit intérieur brut thaïlandais, mais il exacerbe la pénurie de personnel médical en détournant de plus en plus de travailleurs des secteurs privé et public au profit des hôpitaux traitant les étrangers. Cela se traduit par une augmentation substantielle des coûts dans les hôpitaux privés et il est probable qu'il en aille de même au niveau des hôpitaux publics et de l'assurance santé universelle qui prend en charge la plupart des Thaïlandais. La "fuite des cerveaux" est également susceptible de porter atteinte à la formation médicale dans le futur. Conclusion Le tourisme médical en Thaïlande, en dépit de certains avantages, a des effets négatifs qui pourraient être atténués par une levée des restrictions appliquées à l'importation de médecins étrangers qualifiés et par une taxe visant les touristes qui ne visitent le pays qu'en vue de bénéficier d'un traitement médical. Le chiffre d'affaires qui serait ainsi généré pourrait ensuite servir à former des médecins et à retenir les professeurs des facultés de médecine.
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