Résumé :
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La gestion des risques dans les organisations génère de nombreux paradoxes et devient un objet difficile à manier qui ne peut plus être géré sans une réflexion approfondie. L'hôpital n'échappe pas à ces constats, à ceci près que le défi est encore plus grand pour plusieurs raisons : 1-la pression pour l'amélioration du service est de plus en plus forte 2-le risque est particulièrement protéiforme et les investissements sont devenus critiques 3-le risque patient est un parent pauvre de tous les risques traités à l'hôpital 4-le secteur hospitalier est morcelé. Dans ces conditions, la mise en place d'une réflexion globale sur la sécurité à l'hôpital est encore plus urgente, avec trois priorites étudiées tour à tour. La première priorité est le passage d'une vision locale à une vision systémique de la sécurité. L'analyse systémique fonde une culture commune, qui décrit à terme une série de droits et de devoirs pour tous les acteurs du système. La deuxième priorité est le poids de la dynamique du système et le poids de l'oral dans l'acquisition d'une culture distribuée de sécurité. En effet, les systèmes ne sont pas stables et les migrations de pratique (ou écarts) doivent être surveillés et évalués de façon continue. Enfin, la troisième priorité réside dans le pragmatisme et la construction sur l'existant. La condition à l'amélioration durable reste le développement d'une culture de sûreté reposant sur un changement des attitudes plus que sur un changement des outils.
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