Résumé :
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Si l'on veut-être cohérent, il faut qu'un métier à risque c'est... le risque de se retrouver devant la justice pour répondre de ses actes professionnels. tout comme la société ne doit pas perdre de vue qu'en donnant pour mission à des travailleurs sociaux l'accession à l'autonomie de personnes, enfants ou adultes, elle ne peut exiger qu'il y est un professionnel derrière chacune d'entre elles, 24 heures sur 24, d'autant plus qu'elle n'en a pas les moyens financiers. Il y a des cas sur lequel tout le monde s'accorde. Aucune voix, par exemple, ne s'est élevé chez les professionnels pour prendre la défense des méthodes de l'abbé Cottard, en matière de risque. Et, à contrario, un tollé unanime s'élèverait dès la mise en examen d'un éducateur dont un ado aurait reçu la chasse d'eau sur la tête quand il était seul dans les toilettes. Entre ces deux extrêmes, il existe une myriade de situation, par exemple le "quartier libre", dans lesquelles il faut accepter de rendre des comptes en cas de pépin. L'attitude de l'employeur est alors déterminante : va-t-il être solidaire de son salarié parce que ce dernier a agit dans la logique du projet éducatif ou bien s'en désolidariser pour ce blanchir ? Le comportement des collègues précisément, et des pairs en général, est également primordial. Pour cela, il faut qu'ils se rendent parfaitement crédibles en ne plaidant pas les causes indéfendables, et en ne capitulant jamais devant celles qui le méritent.
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