Résumé :
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L'état de santé des populations africaines est souvent considéré comme médiocre. Pour remédier à cet état de fait, l'OMS propose des politiques susceptibles d'améliorer leur situation. Ainsi, de 1978 jusqu'au milieu des années 1990, le Burkina Faso, comme beaucoup de pays d'Afrique, a adhéré à la déclaration d'Alma-Ata. L'un des principes était d'augmenter le nombre de structures de soins primaires afin d'en favoriser l'accessibilité physique aux populations. Ce principe établi n'a cependant pas rapproché les Burkinabè des soins dits modernes, d'où le paradoxe. Les dispensaires sont étudiés en tant qu'éléments participant à l'organisation du territoire. L'analyse de leur répartition géographique permet de mettre en évidence les lieux dynamiques. On s'aperçoit alors que les critères d'attraction d'un lieu ne sont pas identiques si l'on compare les représentations de l'espace des populations à celles de l'Etat. Ceci explique en partie la faible utilisation qui est faite des établissements de soins publics mis à la disposition des Burkinabè.
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