Résumé :
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Dans le cadre de la lutte contre l'exclusion et de la prévention de celle-ci, la mise en place de la couverture maladie universelle a pour objectif de faciliter l'accés aux soins. Mais les deux dispositions majeures qu'elle prévoit ne règlent pas tous les problèmes d'accés aux soins. Il apparaît que les conséquences de la précarité sur la santé ne sont pas seulement liées à des obstacles de nature juridique et financière, mais également dues à l'incapacité du système sanitaire et social de répondre de façon suffisamment précoce aux besoins des publics précaires. Face à ces situations, des initiatives locales ont été prises par divers acteurs, publics ou associatifs. Le gouvernement a souhaité les généraliser et les relayer, le but étant de mettre en place des actions de prévention et d'éducation à la santé, de mieux comprendre les racines des inégalités sociales face à la maladie et de faire évoluer le système sanitaire et social dans un sens plus accueillant pour les personnes en situation de précarité. Ce fut l'objet du "volet santé" de la loi d'orientation relative à la lutte contre les exclusions du 29 juillet 1998. Cette loi a institué des "programmes régionaux d'accés à la prévention et aux soins" afin d'amener divers acteurs et financeurs du système de santé à infléchir leurs pratiques pour mieux répondre aux besoins des personnes démunies. Autre disposition, la généralisation des cellules de précarité dans les hôpitaux qui ont vu leur mission sociale réaffirmée.
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