Résumé :
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Le président de la Banque mondiale, J. Wolfensohnn et l'ancien directeur du FMI, M. Camdessus, font déclaration sur déclaration en faveur de la lutte contre la pauvreté et de la nécessaire alliance en la matière entre les deux institutions. Tandis que la Cnuced et le Pnud réaffirment dans ce contexte, à juste titre, en les actualisant, l'antériorité de leurs prises de position en faveur d'une mondialisation à visage humain se préoccupant des laissés-pour-compte de la globalisation. Ce dossier tente de clarifier ce clivage entre d'un côté des libéraux qui pensent que la mondialisation n'étant pas porteuse d'inégalités, la solution est strictement dans la poursuite des privatisations et l'ouverture toujours plus grande aux investissements privés, et d'un autre côté, ceux, dont nous sommes, qui considèrent que les tendances inégalitaires de la globalisation étant très profondes, il faut au contraire des interventions étatiques puissantes pour mettre en oeuvre de nouvelles règles de jeu avec des politiques de redistribution. Entre les deux, il y aurait ceux qui, étant convaincus que la pauvreté et les inégalités sont une menace contre la stabilité politique et un handicap à la compétitivité internationale, élaborent un compromis en panachant des éléments des deux positions précédentes et prônent des politiques volontaristes de lutte contre la pauvreté mais sans chercher à changer les règles du jeu économique et l'architecture financière internationale.
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