Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST u9ZjR0xR. Diffusion soumise à autorisation]. Cet article rapporte les résultats d'une recherche sur les perceptions et les comportements, en matière de soins aux enfants malades, de la population des usagers du système de santé algérien, tel qu'il fonctionnait en 1991 dans deux zones sanitaires : Aïn Taya et Tigzirt. Cent vingt familles des deux zones ont été interviewées à leur domicile sur leur recours aux soins lors d'un épisode récent de maladie ayant touché un enfant de moins de 5 ans. Les résultats montrent que les familles utilisent de façon importante les services curatifs pour enfants, et recourent apparemment très peu à la médecine traditionnelle. Elles pratiquent l'automédication au domicile essentiellement en première intention. L'accès aux services publics est souvent difficile du fait de problèmes de distance ; les principales plaintes des familles concernent l'incompétence, les longues attentes, le favoritisme (consultants "pistonnés"), le manque de moyens dans les services, et la pauvre communication avec le personnel. Le recours au médecin privé est considéré, malgré le coût, comme source d'un gain de temps et d'une meilleure qualité relationnelle. Les résultats de la recherche auprès de ces familles sont discutés en relation avec ceux d'une étude menée parallèlement auprès du corps médical, et qui a montré une profonde insatisfaction quant aux moyens mis à sa disposition et aux rapports qu'il entretient avec l'administration, d'un côté, et les usagers de l'autre. (...)
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