Résumé :
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Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) représente un défi majeur en santé publique dans de nombreux établissements de soins à travers le monde. Les SARM sont une cause fréquente d'épidémies par transmission inter-humaine et sont devenus endémiques dans beaucoup de régions où ils alourdissent le bilan de la morbidité, de la mortalité et le coût des soins associés aux infections nosocomiales. Les données rapportées par le système européen de surveillance de la résistance antimicrobienne (EARSS, European Antimicrobial Resistance Surveillance System), mis en place récemment, suggérent que la résistance des isolats de S. aureus à la méticilline est plus fréquente dans les pays du sud de l'Europe que dans ceux du nord (1). Deux rapports de surveillance nationaux montrent que le taux de S. aureus résistants à la méticilline a augmenté au cours des dix dernières années (2,3). Même dans les pays où l'incidence des SARM est faible, comme aux Pays-Bas, les hôpitaux de long et moyen séjours peuvent devenir un réservoir pour les SARM et par là même favoriser la diffusion dans la population, comme cela a été rapporté au Royaume-Uni et aux Etats-Unis (1).
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