Résumé :
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De plus en plus rapide sont les progrès des sciences et des technologies débouchant, effectivement et potentiellement, sur des applications fort diverses porteuses, aux plans social, économique, écologique, et d'espoirs et de risques qui exigent un dépistage précoce. Un tel dépistage peut reposer sur l'identification de "signaux faibles" auxquels souvent les prospectivistes se référent et qui se trouvent ici définis, non sans que les auteurs nous préviennent qu'ils peuvent être controversés et qu'il est alors utile qu'ils fassent l'objet d'une concertation élargie, voire d'une gestion collective, d'une "gouvernance concertative". L'article de Sylvie Faucheux et Martin O'Connor rend compte d'abord de plusieurs contreverses récentes suscitées par des menaces environnementales avérées ou potentielles, liées à des choix technologiques effectués de manière plus ou moins démocratique : Seveso, la couche d'ozone, les pluies acides, la "vache folle", les déchets radioactifs, les organismes génétiquement modifiés. Ils montrent chaque fois, quels sont les signaux précurseurs (faibles) qui auraient pu être pris en considération dans la décision. Reconnaissant toutefois que beaucoup de décisions doivent être prises en l'absence de certitude scientifique absolue, ils soulignent la nécessité de développer des procédures et instances rassemblant des experts d'opinions différentes et des acteurs représentatifs de points de vue également différents (...).
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