Résumé :
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Les Politiques sanitaires du début de ce siècle ont généré des infrastructures importantes, répondant aux besoins de l'époque, notamment en matière de lutte contre la tuberculose. Les progrès de la médecine aidant, la raison d'être de ces grands établissements a, peu à peu, perdu de son sens et de sa nécessité. La plupart d'entre eux ont été reconvertis, mais ils sont souvent restés empreints de cette culture sanitaire passée qui faisait se déplacer l'usager vers la structure dispensant les soins qui lui étaient nécessaires. A Megève, le Chalet Saint-André, ancien préventorium reconverti en Institut Médico-Pédagogique en 1965, a lui aussi connu cette trajectoire particulière. Il s'est construit autour du mode d'accueil le plus courant alors dans le secteur sanitaire, celui du "tout internat". Aujourd'hui, il est reconnu, car proposant une formation professionnelle de qualité, mais les usagers qu'il reçoit restent contraints par un mode d'hébergement ne correspondant pas toujours à leurs besoins. Comment, au seuil de l'an 2000, permettre à l'établissement de répondre aux besoins réels des usagers, en respectant notamment l'environnement relationnel de chacun, et en s'orientant vers une démarche partenariale en direction de leurs parents ? C'est au prix d'une remise en question de ses modes de prise en charge que l'I.M.E. pourra concilier sa mission intégrative et le rôle de la famille qui s'affirme chaque jour un peu plus. (...).
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