Résumé :
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Le traitement des troubles et handicaps mentaux dont peuvent souffrir les enfants et adolescents fait appel au champ sanitaire et au champ medicosocial ; le recours à deux modes distincts de prise en charge peut induire des clivages, qui semblent artificiels par rapport à la situation des personnes, et rendent plus compte d'une différenciation administrative des dispositifs de soin et d'accompagnement que d'une rationalité et cohérence du projet de suivi. Malgré des constitutions distinctes, la politique de santé mentale et la politique du handicap préconisent des rapprochements entre les dispositifs psychiatriques et médicosociaux. Ces articulations, ou coopérations, sont en particulier promues autour des questions de diagnostic, de prise en charge des urgences psychiatriques, et de sortie des hôpitaux de jour. De même les études de population et les analyses des dispositifs psychiatriques et médico-éducatifs souligne le réel besoin d'une articulation plus développée. L'exemple Yvelinois rend compte des difficultés de mise en oeuvre de ces coopérations, et des conséquences préjudiciables à la qualité et à la continuité des prises en charge des enfants et adolescents, dont les pathologies ou déficiences mentales appellent un suivi intensif. Il permet d'analyser la complexité des obstacles à une amélioration des relations entre psychiatrie et secteur médico-éducatif, en rendant compte en particulier du poids des identités et références de ces deux champs.
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