Résumé :
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Ces dernières années ont été marquées par une sensibilité accrue à l'égard des risques liés à l'alimentation. En 1996, la crise de la "vache folle" a particulièrement frappé les esprits, d'autant plus qu'elle concerne un aliment symbolique, la viande rouge, devenue vecteur d'une maladie spécifique, une variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob touchant essentiellement le cerveau et provoquant une forme de démence toujours mortelle. Il a fallu pas moins d'un embargo contre le boeuf britannique et des mesures d'exclusion envers les éléments à risques pour restaurer une certaine confiance dans la consommation de viande rouge. La commission européenne a décidé de lever cet embargo au 1er août 1999 et s'est heurté depuis à l'opposition de la France, mais aussi de l'Allemagne, qui estiment que les risques pour la santé publique persistent. Alors que la crise avait, pendant près d'un an, conduit le consommateur à reporter une partie de sa consommation vers des viandes blanches (poulets et porcs), celles-ci ont été à leur tour éclaboussées par un scandale, en mai 1999 : une huile de vidange contenant de la dioxine a été mélangée à des graisses entrant dans la composition de farines animales. Cette affaire s'est d'abord présentée comme un "accident" frauduleux, limité à la Belgique, surtout, des modes d'alimentation industrielle des animaux.
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