Résumé :
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Bien des questions urgentes de portée mondiale ne pourront trouver de solution valable qu'à travers une action collective internationale. Mais est-il possible de trouver des solutions efficientes et efficaces en faisant abstraction des considérations de répartition, d'équité et de justice ? Selon le crédo libéral, l'offre de biens collectifs mondiaux peut-être assurée à l'aide d'un dosage de coopération internationale et de coercition, même si elle est exclusivement inspirée par les intérêts égoïstes. L'auteur du présent article soutient que l'équité doit être au coeur d'un cadre de coopération internationale. La valeur potentiel de l'équité peut-être envisagée à 3 niveaux différents. 1er, l'équité et la justice favorisent la coopération, qui est nécessaire à la fourniture de biens collectifs. Même si la cohésion sociale n'est pas une condition absolument indispensable de l'offre de biens collectifs, elle a l'avantage de faciliter la coopération et aussi d'assurer la durabilité et de renforcer la légitimité des règles établies au niveau mondial. 2ème, lorsque le système est perçu comme étant juste et équitable, les pays y participent de bon gré ; dans le cas contraire, leur apport, au niveau individuel et collectif, risque d'être insuffisant pour assurer l'efficacité, voire le fonctionnement de ce système. 3ème, l'équité au niveau mondial constitue en elle-même un bien collectif dont l'offre peut être insuffisante en l'absence de coopération ou de coercition.
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