Résumé :
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Le programme d'ajustement structurel que les institutions de Bretton Woods ont imposé aux pays en voie de développement, surtout les plus endettés, comme condition à l'allégement de leurs dettes a suscité une polémique dans tous les pays du monde. En Afrique, notamment, il a été perçu comme une contrainte à la portée trop limitée. D'ailleurs le Sommet mondial pour le développement social a formulé, dans sa Déclaration et son Programme d'action de Copenhague, des propositions concrètes pour réorienter le programme et en faire une stratégie centrée sur l'individu qui favorise le commerce et l'investissement, l'emploi productif, l'élimination de la pauvreté et le progrès de l'intégration sociale et de la démocratie. Tout en se réjouissant de ces propositions et de l'évolution du modèle actuellement prôné par la Banque mondiale, l'auteur du présent article note que ce ne sera pas la première fois que l'on aura assisté à un tel revirement sans que cela entraîne pour autant des changements significatifs sur le terrain. Malgré les taux de croissance élevés enregistrés dans certains pays pour une période limitée (généralement 2 ans de suite), de médiocres taux de croissance du PIB par habitant, une faible diversification, l'inégalité des revenus et la pauvreté restent le lot de la population de l'Afrique. (...).
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