Résumé :
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Les situations vécues par les allocataires du RMI couvrent un large éventail, allant de l'exclusion à l'insertion. En fonction de leurs difficultés qui font des RMIstes une population très hétérogène, dans la mesure ou les manques se déclinent selon différentes dimensions : l'emploi, le logement, la santé... Les services statistiques de l'INSEE ont tenté de cerner plusieurs types d'allocataires, sachant qu'ils sont, pour la quasi totalité d'entre eux, bénéficiaires de la CMU. D'un côté il y a donc ceux qui cumulent les difficultés : en mauvaise santé ou ayant des problèmes d'accès au système de soins, logés dans des conditions dégradées, leur éloignement global du marché du travail se conjugue à un fort isolement social. Ils ont souvent besoin d'un accompagnement global, qui ne soit pas uniquement centré sur l'emploi. A l'opposé, on trouve des allocataires dont l'ancienneté dans le dispositif est plus faible, et qui à la sortie du RMI se retrouvent plus souvent dans un emploi durable ; nettement plus jeunes et diplômés, ils font parfois un passage très rapide au RMI, et celui-ci revêt alors le statut d'une allocation de rentrée dans la vie active. Entre ces 2 extrêmes, il existe toute une gamme de situations intermédiaires, qui ont en commun le fait que le retour à l'emploi reste difficile et souvent provisoire. Dans ces conditions les emplois trouvés ne permettent pas toujours de se reconstituer des droits suffisants à l'assurance chômage et le RMI prend la relève.
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