Résumé :
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[BDSP. Notice produite par CREDES rEM7bR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Cette note de recherche présente les résultats d'une étude menée à partir de données originales, les dépêches de l'Agence France-Presse (AFP), pour analyser comment sont nommés des populations et des problèmes sociaux. L'exemple pris dans cet exercice à visée descriptive et méthodologique est celui des S.D.F. (sans domicile fixe). Depuis une vingtaine d'années en effet, la présence des "SDF" dans les rues et dans le débat politique s'est amplifiée. Pour autant, sait-on bien de qui l'on parle exactement ? Des travaux de recherche ont permis de clarifier les contours de la population et les expériences vécues par les personnes habituellement désignées par des vocables différents, comme S.D.F., sans-abri, sans domicile fixe, exclu, clochard, vagabond, sans-logis, mendiant ou sans-domicile. Sans s'attacher à l'analyse sociodémographique de la population visée et sans chercher à savoir s'il existe une "meilleure" dénomination, l'auteur souhaiter ici montrer deux choses. Tout d'abord, il apparaît clairement que c'est le terme S.D.F. qui est le plus couramment usité, dans le débat public, depuis une dizaine d'années pour dénommer des personnes et des problèmes auparavant désignés à l'aide d'autres appellations, comme vagabond ou clochard. Ensuite, si "S.D.F." est bien le vocable le plus courant, il reste relativement ambigu car très souvent employé comme synonyme d'autres termes (sans-abri, clochard, etc) qui n'ont pourtant pas exactement le même sens, ni la même résonance dans les représentations (Adaptation du résumé d'auteur).
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