Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par CREDES 0UOR0xd2. Diffusion soumise à autorisation]. Au cours de la dernière décennie, la transformation rapide du système de santé au Québec a entraîné avec elle une réorganisation des professions, à la fois en contraignant les groupes existants à redéfinir leurs domaines de compétences et en projetant sur l'avant-scène de nouveaux groupes. C'est le cas des auxiliaires familiaux et sociaux. Pourtant leur travail est peu reconnu et peu valorisé et il semble avoir du mal à s'affirmer comme groupe professionnel à part entière. La diversité du groupe en termes de formation et de positions dans le système de santé ne favorise pas le sentiment d'appartenance à un corps professionnel. L'analyse des pratiques et des relations de travail montre que les caractéristiques du groupe - dans lequel les femmes et les immigrantes et plus particulièrement les immigrantes de couleur sont sur-représentees - favorisent la substitution de l'identité professionnelle par les identités de genre et d'attribution ethnique. La quête de reconnaissance passe d'abord par une instrumentalisation des territoires du travail des auxiliaires (Résumé d'auteur). Bruno Duriez, sociologue à la Faculté des sciences économiques et sociales de l'Université de Lille 1, complète cet article en présentant des analogies avec la situation des "aides" ou "auxiliaires" du secteur sanitaire et social en France, dans une analyse de ce même numéro intitulée "L'aide à domicile : statut de l'intervention et relation d'aide" (pp. 65-73).
|