Résumé :
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Deux tiers des plaintes psychologiques alléguées au médecin traitant correspondent à des situations de crise qu'il faut différencier d'un trouble psychiatrique avéré. Le caractère d'urgence marque l'évolution actuelle de la demande de soins, tant médicale que psychiatrique, qui augmente de 3 à 5% par an depuis une dizaine d'années. L'urgence psychiatrique avérée représente désormais 30 % des demandes de soins spécialisés, les situations de crise en constituant 70%. L'implication des médecins de premier recours s'inscrit désormais à tous les niveaux de prévention, qu'il s'agisse du dépistage des situations de crise, de l'évaluation de l'intensité suicidaire ou du risque de récidive, par la mise en place de stratégies de soins adaptées. L'article décrit les différents critères qui permettent d'identifier l'état de crise, comment dépister la maladie dépressive, évaluer le risque de passage à l'acte. L'article détaille trois niveaux d'urgence et donne des conseils pour désamorcer la crise en établissant un lien de confiance et en évaluant la nécessité d'une hospitalisation.
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