Résumé :
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Pourquoi la nutrition au féminin serait-elle un problème spécifique ? N'aurait-on pas trop tendance à catégoriser : la femme, le jeune, l'adolescent, le senior, le troisième âge ? "La femme" n'existe pas. Sa nutrition encore moins. Le féminin est pluriel, plus encore que le masculin, ne serait-ce, au-delà des différences génétiques, géographiques, culturelles et économiques, qu'en raison de la diversite des changements physiologiques qu'elle connaît au cours de son existence, créant des besoins et des risques nutritionnels eux-mêmes changeants. En outre, même s'il tend à évoluer, le rôle des femmes dans l'alimentation de toute la famille reste majeur : d'où l'importance de leurs représentations et comportements alimentaires, non seulement pour elles-mêmes, mais aussi parce qu'elles influencent les comportements des futurs adultes. Bien que la morbi-mortalité cardio-vasculaire soit deux à trois fois plus basse chez la femme que chez l'homme, ses facteurs de risque sont les mêmes. En revanche, ostéoporose et fractures, qui doubleront d'ici 2025, sont d'ores et déjà des problèmes de santé publique en partie accessibles à une prévention simple : apports calciques et protéiques adéquats. Quant au cancer du sein, la consommation d'acides gras n-3, tout comme les isomères conjugués de l'acide linoléique, les produits laitiers et viande pourraient en diminuer le risque.
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