Résumé :
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La charge de travail est dans l'air du temps. Non pas que sa réalité soit nouvelle, mais parce qu'elle fait, depuis peu, irruption dans le débat social. Sans doute réactivé par les réflexions menées sur l'organisation du travail à l'occasion de la réduction du temps de travail, le concept est bien souvent l'objet de colloques ou d'études. De fait, les entreprises sont demandeuses d'une réflexion sur la charge de travail dont les effets sont aussi mal connus que les causes. Si on l'assimile bien souvent à la fatigue physique, on gomme deux autres aspects de sa réalité : la dimension cognitive - la gestion de l'information et de la communication dans et par le travail - et la dimension psychique : l'absence de reconnaissance par la hiérarchie, des instructions vides de sens, la peur de mal faire, voire le désoeuvrement, peuvent peser plus lourd encore sur le salarié qu'une surcharge de travail... Qu'elle soit prescrite, réelle ou ressentie, la charge de travail est aujourd'hui étroitement liée à la notion de performance - définie en termes de productivité, de rentabilité ou de compétivité - et plus largement encore à l'organisation du travail. Alors que l'intensité du travail semble augmenter, au détriment de l'équilibre physique et psychique des salariés, il paraît essentiel de s'interroger sur les liens qui existent entre la charge de travail, la performance et l'organisation du travail. Et ce d'autant plus que commence à se former une jurisprudence sur la charge de travail.
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