Résumé :
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La mondialisation, qui suscite aujourd'hui de vives polémiques, est source de grandes richesses, mais l'essor des marchés et des mouvements de capitaux se déploie de manière chaotique et injuste, entraînant des polarisations sociales toujours plus fortes à l'intérieur des pays et dans l'ensemble de la société internationale. Les manifestations récentes à Genève, Seattle, Washington et Prague contre l'Organisation mondiale du commerce, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale témoignent d'une crainte grandissante au sein des opinions publiques à l'égard des conséquences sociales et environnementales de la libéralisation des échanges et des flux financiers. Il est vrai que les crises monétaires et financières récentes qui ont frappé l'Amérique latine, l'Asie du Sud-Est et la Russie, et dont les conséquences sociales furent dramatiques, ont manifesté les défaillances de ce régime libéral. La dynamique de la mondialisation n'est au demeurant pas étrangère à l'effondrement de certains Etats de l'hémisphère sud et à la recrudescence des guerres civiles. La mondialisation doit donc être maîtrisée par le développement de nouveaux mécanismes de régulation sociale impliquant les Etats et les institutions internationales. Que faire ? Les auteurs de cet ouvrage s'efforcent de répondre à cette question.
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