Résumé :
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Les praticiens ne discutent guère la nécessité de traitements au long cours pour ces pathologies chroniques que sont la plupart des troubles psychiatriques. Pourtant un discours "réactionnaire", "négativiste", "économiste", Rousseauiste ", tend à mettre en question ces données qui, pour certains esprits, sembleraient réservées aux seules pathologies dites organiques. Par ailleurs, les pouvoirs publics ont demandé à des toxicologues et à des pharmacologues de rédiger des rapports sur la toxicomanie, comme si le problème se situait dans la toxicité des divers produits. Ces rapports semblent aller dans le même sens de confusion et d'amalgame. L'indistinction entre médicaments et drogues de plus en plus souvent rencontrée est sans doute un symptôme social du ravalement de la pensée et de la prescription médicale, lui-même peut-être en lien avec la défaillance contemporaine de l'imago paternelle.
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