Résumé :
|
Les auteurs s'interrogent sur la spécificité du travail psychanalytique en comparaison du savoir psychiatrique, lorsque le praticien est "psychiatre-psychanalyste". Ces deux champs épistémologiques s'interpénètrent-ils et se soutiennent-ils l'un l'autre, ou bien sont-ils séparés au point de constituer deux métiers dans un rapport d'incompatibilité ? Cette première interrogation ouvre sur une série d'autres questions : la séance doit-elle être conventionnée et ouvrir droit à un remboursement Sécurité Sociale en raison de son appartenance au vaste ensemble des psychothérapies ? La psychanalyse guérit-elle la souffrance exprimée ? Les auteurs en arrivent à penser que contrairement au contrat médical qui lie deux parties depuis la demande jusqu'à l'offre de soins, le cadre qui fonde l'acte analytique s'érige sur une duperie légitimée par la prise en compte de l'inconscient. Au cours de la cure, le sujet accouchera de lui-même en décidant d'être ce qu'il ne savait pas qu'il était, tandis qu'il jouissait de son symptôme.
|