Résumé :
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Si le chercheur ne peut induire une causalité au sens strict à partir de la seule observation des phénomènes, il doit cerner l'ensemble des faits observés dans son champ par des hypothèses suffisamment générale pour pouvoir tous les englober et conduire à une explication satisfaisante. Deux paradigmes ayant prévalu dans certaines sciences sociales sont développées dans cet article. Le premier suppose que les faits sociaux ont une existence propre, indépendamment des individus qui les vivent et qu'ils ont une grande stabilité dans le temps. Mais ce paradigme peut conduire au risque d'erreur écologique, ignorant le rôle et l'effet des actions individuelles. Le second, donne au contraire, la priorité aux comportements individuels et conduit à une étude des actions du sujet en fonction des ses diverses caractéristiques. Il provoque le risque d'erreur atomiste si l'on ignore le contexte dans lequel elles se produisent. L'analyse multi-niveaux permet de dépasser ces deux écueils en faisant intervenir divers niveaux d'agrégation, passant par l'individu à des unités plus complexes. Elle doit simultanément faire intervenir le temps pour prendre un approche des phénomènes humains plus satisfaisante, dans une analyse biographique multi-niveaux. Une discussion d'ensemble montre l'importance du mode d'observation sur les contradictions, conduisent à un changement de paradigme. Inversement ce changement peut mener à de nouveaux modes d'observation et d'analyse des sociétés humaines.
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