Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS IR0xJ9Cs. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : L'intimidation est un phénomène courant et multidimensionnel. Il n'y a pas de travaux publiés portant spécifiquement sur l'intimidation chez les jeunes des Premières Nations dans les réserves au Canada. Nous examinons ici la prévalence, les indicateurs de risque et les incidences de l'intimidation dans une population de jeunes des Premières Nations vivant actuellement dans les réserves. Méthode : Nous avons demandé aux élèves de la 5e à la 8e année (âgés de 10 à 16 ans) du conseil tribal de Saskatoon de remplir un questionnaire sur la santé des jeunes. Sur les sept écoles du conseil, 271 élèves étaient admissibles. Résultats : 204 jeunes ont rempli le protocole de consentement en huit étapes et le sondage scolaire, soit un taux de réponse de 75,3%. Globalement, 35,8% des jeunes ont déclaré avoir subi des brimades physiques, 59,3%, des brimades verbales, 47,5%, des brimades sociales, et 30,3%, des brimades électroniques au moins une fois ou deux au cours des quatre semaines précédentes. Au moyen d'une analyse de régression, nous avons déterminé que le fait d'avoir un père ayant une profession, les bons résultats scolaires et la perception que les parents attendent trop de l'élève étaient des indicateurs de risque indépendants d'être victime d'intimidation. Quel que soit le type de brimades subies, les jeunes victimes d'intimidation étaient au moins deux fois plus susceptibles de souffrir d'humeur dépressive. Discussion : Nous avons constaté que l'intimidation est plus courante chez les jeunes des Premières Nations vivant dans les réserves que chez les autres jeunes Canadiens. Comme les indicateurs de risque indépendants semblent aussi être différents, nous espérons que ces nouvelles données pourront contribuer à la conception de stratégies efficaces contre l'intimidation.
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