Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST ddR0xE3B. Diffusion soumise à autorisation]. Suite aux événements d'août 1996 (viol et assassinat d'enfants), les belges ont vécu brutalement un syndrome de stress post-traumatique et de chagrin aigu graves, provoqués à la fois par la perte de petits enfants identifiés comme des êtres chers, par l'angoisse diffuse de nouvelles agressions, et par la constatation répétée de l'incurie et des rivalités des institutions officielles soi-disant protectrices. Les responsables de la Santé Mentale présents en Belgique à l'époque ont souffert comme tout le monde et ont mis en place d'énergiques et nombreuses mesures visant à soigner tant la névrose traumatique des autres que la leur propre. L'originalité d'une partie de ces mesures est qu'elles ont visé à être collectives, pour avoir un effet multiplicateur puissant. Par la suite, les responsables de la Santé Mentale durent également faire face à d'autres conséquences prévisibles de ce stress communautaire comme, par exemple, une recrudescence de souffrance chez des parties de population déjà fragilisées par l'abus sexuel, ou des débuts de phénomènes de contagion chez des jeunes adolescents en mal d'amour ou encore, paradoxalement, comme la désignation de boucs émissaires chez les enfants et les adolescents eux-mêmes. (...)
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